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Comment prendre soin de soi en hiver : les rituels Dong Cang de la MTC

La MTC dans le monde - - Par Chen C.
Comment prendre soin de soi en hiver : les rituels Dong Cang de la MTC
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Quand l’hiver ralentit, le corps nous demande de faire de même

Quand le froid s’installe, ce n’est pas seulement la nature qui ralentit : le corps humain aussi entre dans un mode de préservation.

En Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), ce mouvement essentiel porte un nom : Dong Cang, l’art de protéger ses réserves pour traverser l’hiver sans s’épuiser.

C’est ce principe que l’on appelle Dong Cang (冬藏) : l’art de se préserver en hiver
pour mieux renaître au printemps.

Dong Cang : une sagesse pour traverser l’hiver sans s’épuiser

Le concept de Dong Cang trouve son origine dans l’un des plus anciens textes médicaux chinois, le Huangdi Neijing, qui décrit l’hiver en ces mots : « En hiver, les trois mois sont dédiés au repli et à la préservation. »

Selon cette sagesse millénaire, les trois mois d’hiver sont un moment où la nature ralentit pour mieux se protéger : l’eau se fige, la terre se contracte, les plantes se replient, les animaux se retirent.

Derrière cette apparente immobilité, tout poursuit pourtant son mouvement : la nature économise son énergie, se resserre et préserve l’essentiel.

Et nous, êtres humains, avons besoin du même ajustement : synchroniser notre rythme avec celui de la saison.

Pourquoi l’hiver nous demande-t-il un autre tempo ?

Lorsque le froid s’installe :

  • Le corps puise davantage dans ses réserves pour maintenir sa chaleur intérieure.
  • Le système immunitaire est plus sollicité, et les défenses naturelles peuvent s’affaiblir.
  • L’esprit devient plus sensible au manque de lumière, ce qui peut affecter l’humeur.
  • Et même si les nuits s’allongent, le sommeil n’en est pas toujours plus profond ni plus réparateur.

Si, malgré cela, nous continuons à vivre « comme en été » tard le soir, constamment sollicités, stressés, en surchauffe, nous puisons directement dans nos réserves profondes.

Or, c’est précisément ce que le Dong Cang cherche à éviter.

L’art de l’hiver, selon la MTC, consiste à ralentir, se recentrer et préserver son énergie profonde afin de traverser la saison en équilibre, et de préparer, en douceur, l’élan vital du printemps.

Comment intégrer le Dong Cang dans la vie quotidienne?

Pratiquer le Dong Cang ne signifie pas se couper du monde ni renoncer à ses activités. C’est une manière plus douce, plus consciente, plus respectueuse de vivre la saison froide.

En hiver, le corps demande naturellement davantage de repos, de chaleur et de stabilité : les nuits sont plus longues, l’énergie circule plus lentement, et l’organisme doit fournir davantage d’efforts pour se réchauffer.

C’est précisément pour cette raison que la MTC associe cette saison au Rein, l’organe qui veille sur notre vitalité la plus profonde.

Il protège ce que l’on appelle le Jing : une réserve d’énergie essentielle qui nous aide à rester solides, équilibrés et résistants lorsque les températures chutent.

Il n’est donc pas étonnant que l’hiver demande plus de douceur et d’attention.

Voici les rituels hivernaux inspirés du Dong Cang et de la MTC pour accompagner ce mouvement de protection et de recentrage.

1. Dormir selon la lumière : se coucher tôt, se lever doucement

En hiver, le corps s’épuise plus vite et réclame un repos plus profond.

S’endormir plus tôt, ralentir le rythme en soirée et s’offrir un réveil plus doux (idéalement lorsque la lumière revient) aident l’organisme à se régénérer sans puiser dans ses réserves.

C’est l’un des gestes les plus simples et les plus efficaces pour soutenir le Rein et préserver le Jing tout au long de la saison.

Et si le froid vous empêche de dormir, une tasse de tisane chauffante peut devenir votre meilleur rituel du soir : chaleur douce, circulation réveillée, sommeil retrouvé.

2. Créer un cocon chaud pour protéger l’énergie intérieure

En hiver, il est préférable d’éviter les endroits froids et humides, et de privilégier des espaces chaleureux et calmes où le corps peut vraiment se détendre.

Lorsque le temps est clair, ouvrir quelques instants les fenêtres suffit à renouveler l’air sans refroidir la pièce.

Certaines zones sont particulièrement sensibles au froid : le bas du dos, l’abdomen, les pieds. Une couche chaude, une bouillotte… ou un bain de pieds réchauffant riche en plantes circulatoires et tonifiantes aide à activer en douceur la chaleur interne, tout en invitant à la détente du soir.

Un petit rituel qui combine chaleur, circulation et recentrage, exactement l’esprit du Dong Cang.

3. Nourrir le corps par la chaleur : cuissons lentes & aliments réconfortants

L’hiver est la saison des cuissons lentes et des plats réchauffants : soupes, bouillons, légumes d’hiver, céréales chaudes et épices douces aident à protéger la digestion et à conserver l’énergie du corps.

À l’inverse, crudités et boissons glacées dispersent la chaleur dont nous avons tant besoin pour rester solides toute la saison.

La tradition chinoise voit l’hiver comme un temps pour réchauffer et fortifier le corps en douceur dans le but de stocker ce dont il aura besoin pour renaître pleinement au printemps.

Parmi les aliments les plus prisés : l’agneau, qui réchauffe, et le radis blanc, qui harmonise la digestion.

Dans cette logique de tonification hivernale, certaines préparations s’intègrent naturellement au quotidien. Le Gruau au trio de champignons (三菇升阳粥) réchauffe, active la circulation et soutient les défenses naturelles tout en apportant un tonus doux et durable.

Le ginseng (Ren Shen), quant à lui, aide à renforcer le Qi, réduire la fatigue et améliorer la concentration, tandis que l’astragale (Huang Qi) offre un soutien quotidien en tonifiant l’énergie et en protégeant l’immunité. Pour enrichir encore ces rituels, le jujube et le goji sont également des alliés précieux : nourrissants, réconfortants et faciles à intégrer dans une tisane ou un bol chaud, ils prolongent l’esprit du Dong Cang : réchauffer, fortifier et préserver pour mieux accueillir le printemps.

4. Bouger moins, bouger mieux : le mouvement qui réchauffe, pas qui épuise

En hiver, le corps n’a pas besoin de performances, mais de gestes qui réchauffent sans épuiser.

Une marche tranquille, quelques étirements, un yoga doux ou un moment de qi gong suffisent à maintenir la circulation et à délier les tensions.

L’idée n’est pas d’aller plus loin, mais d’aller plus lentement : un mouvement qui chauffe, apaise et nourrit, plutôt qu’un mouvement qui vide.

5. Alléger l’esprit : faire de la place au calme intérieur

Le Dong Cang concerne autant l’esprit que le corps.

En hiver, le mental se fatigue plus vite : trop d’informations, trop de bruit, trop de vitesse.

Alléger les sollicitations, ralentir le flux numérique, s’offrir de vraies pauses — lumière douce, souffle calme, infusion chaude — aide l’esprit à revenir vers l’intérieur.

Un esprit dégagé consomme moins d’énergie, mais surtout : il laisse de la place à ce que l’hiver fait de mieux : recentrer, rassembler, clarifier.

L’hiver, une force silencieuse

L’hiver n’est pas une saison faible : c’est une saison qui rassemble.

En ralentissant, en réchauffant, en simplifiant, nous offrons à notre corps l’espace dont il a besoin pour se régénérer.

Dong Cang rappelle une évidence profonde : ce que l’on protège en hiver devient notre élan au printemps.

L’hiver n’est donc pas une pause, mais une préparation silencieuse.