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La beauté commence dans l’assiette : la vision chinoise du soin par l’alimentation

Hygiène et beauté - - Par Chen C.
La beauté commence dans l’assiette : la vision chinoise du soin par l’alimentation
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La culture culinaire chinoise, riche et millénaire, repose sur une idée centrale : l’harmonie. Harmonie des saveurs, des températures, des textures… mais aussi des effets que les aliments exercent sur le corps.

En Chine, cuisiner ne revient pas seulement à faire bon : c’est équilibrer, réchauffer, apaiser, nourrir. La cuisine y est depuis toujours un art du bien-être, intimement lié à la santé.

Dans cette logique, la beauté n’est jamais séparée de l’alimentation. Elle se construit dans ce que l’on mange, dans la manière dont on digère, dans l’équilibre que chaque repas installe dans le corps.

Depuis l’Antiquité chinoise, les femmes cultivaient leur éclat à travers des choix alimentaires précis : des saveurs qui réchauffent, des plantes qui apaisent, des cuissons douces qui respectent la digestion.

Une intuition ancienne, devenue étonnamment actuelle : bien manger, c’est déjà prendre soin de sa peau.

Des histoires anciennes : quand l’alimentation et les plantes deviennent les premiers soins de beauté

L’usage de plantes pour préserver l’éclat du visage remonte très loin, jusqu’à la période Qin-Han (IIIe siècle av. J.-C. – IIIe siècle apr. J.-C.), où le Huangdi Neijing (l’un des textes fondateurs de la MTC) répertorie déjà des ingrédients destinés à nourrir la peau et harmoniser le teint :

Plus tard, sous les Song, où l’esthétique valorisait la pureté et la retenue, on décrivait une femme au teint frais comme ayant « la couleur de la fleur de pêcher ».

Ce n’était pas un maquillage, mais le signe d’un Sang nourri et d’un esprit apaisé.

Dans les foyers lettrés, les femmes buvaient volontiers des infusions florales : rose, chrysanthème, fleur de prunier… pour adoucir les traits et soutenir la digestion.

Un rituel simple, quotidien, profondément féminin.

Sous les Tang puis les Qing, ces pratiques deviennent presque un art.

  • Wu Zetian, seule impératrice régnante de l’histoire chinoise, utilisait un soin à base d’ Armoise d’éléonore (Yi mu cao) : un geste qui harmonisait le corps de l’intérieur tout en embellissant l’extérieur.
  • Cixi, grande figure de la fin de l’Empire Qing, prenait régulièrement de la poudre de perle (Zhen zhu fen) et raffolait des galettes de Poria (Fu ling) : un tonique réputé pour éclaircir le teint et apaiser l’esprit.

Il faut rappeler que la poudre de perle occupait alors une place particulière : utilisée depuis l’Antiquité dans les pharmacopées, elle était considérée comme l’un des trésors les plus raffinés, un symbole de lumière douce et un élixir nocturne destiné à unifier le teint et à apaiser l’esprit.

On raconte que ce rituel quotidien permit à Cixi de conserver une clarté de peau étonnante jusque dans son âge avancé.

Et la perle ne séduisait pas seulement les femmes : de nombreux hommes, lettrés ou maîtres de scène, y recouraient eux aussi pour préserver l’éclat du teint et la clarté de l’esprit.

Dans les familles ordinaires, les gestes étaient plus modestes mais tout aussi symboliques :

Toutes ces pratiques racontent la même conviction profonde : la beauté se cultive d’abord à l’intérieur, et se révèle à l’extérieur.

Ces récits ne sont pas de simples anecdotes : ils reflètent une logique profonde, au cœur de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC).

Une logique où beauté externe et interne ne font qu’un : se préoccuper de l’apparence ne peut jamais se détacher de l’équilibre intérieur et de la paix de l’esprit.

Pourquoi la digestion est la clé du teint et du calme intérieur dans la pensée chinoise ?

Dans la MTC, la peau est l’un des premiers endroits où se lit l’état intérieur. Un principe simple résume cette vision : ce qui nourrit le corps et l’esprit nourrit le teint.

Tout repose sur trois forces intérieures : Qi, Sang, Shen, dont l’équilibre se reflète directement sur le visage.

Le Qi : cette énergie qui allume le visage

Dans la vie quotidienne, on le constate sans même y penser : après un repas chaud et digeste, le visage se détend, les yeux s’éclairent, la fatigue s’allège.

C’est exactement la logique chinoise : une digestion fluide crée une énergie douce et régulière : le Qi, qui remonte jusqu’au visage et lui redonne de la lumière.

Et lorsque le Qi circule bien, ce n’est pas seulement le teint qui change : l’esprit se dénoue, la respiration s’apaise, et le visage en porte instantanément la trace.

Mais quand la digestion est ralentie (repas trop froids, stress, irrégularités), la lumière baisse : le teint devient plus dense, plus terne, moins vivant.

Le Sang : la matière qui donne douceur et souplesse à la peau

Certains jours, la peau semble plus veloutée, plus pleine, plus confortable. D’autres, elle paraît sèche, fine, sensible.

Pour la MTC, cette différence vient du Sang : la substance nourrissante qui hydrate les tissus et donne à la peau sa texture.

Lorsque le Sang est ample : le teint est uniforme, la peau souple, les traits harmonieux. C’est un signe non seulement de bonne nutrition, mais aussi d’un intérieur nourri, apaisé, suffisamment reposé pour soutenir la beauté extérieure.

Quand il manque (fatigue, surmenage, alimentation pauvre) : la peau perd de sa matière et répond moins bien aux soins.

Le Shen : ce qui traverse le regard avant même de traverser les mots

Le Shen (esprit) est peut-être la notion la plus poétique de la beauté chinoise.

Il suffit d’une nuit agitée ou d’un moment de stress pour que le visage change immédiatement : regard plus lourd, traits plus serrés, lumière moins douce.

À l’inverse, quand l’esprit est apaisé après une promenade, un bain chaud, un repas simple, le visage s’ouvre, les yeux brillent davantage, les traits s’adoucissent.

C’est pourquoi, en Chine, la beauté ne se limite jamais à la peau : elle dépend aussi de l’harmonie de l’esprit.

Rituel beauté à boire : Infusion Rose & Jujube & Goji

Infusion Rose & Jujube & Goji

Équilibre du Foie | Peau plus lumineuse | Esprit apaisé

C’est l’une des infusions de beauté les plus emblématiques en Chine, un rituel destiné autant à adoucir le teint qu’à apaiser l’esprit.

Ingrédients

Préparation

  • Rincer rapidement les jujubes et le goji.
  • Mettre la rose, les jujubes et le goji dans une grande tasse.
  • Verser de l’eau chaude (non bouillante).
  • Couvrir 5 minutes pour une infusion plus ronde et parfumée.
  • Déguster encore chaud.

Bienfaits selon la MTC

  • Rose : détend le Foie et apaiser l’esprit
    idéal lorsque le stress se lit immédiatement sur le visage.
  • Jujube : nourrit le Qi et le Sang
    donne un teint plus uniforme et une sensation de chaleur douce.
  • Goji : éclaircit le regard et soutient la vitalité
    parfait pour réveiller les traits après une journée intense.

Pour celles et ceux qui veulent faire vivre cette logique au quotidien, des gestes très simples suffisent.

Le SuperGreen Herbe d’orge & Ashitaba en est une version contemporaine : une boisson tiède, végétale, conçue pour alléger la digestion et réinstaller une lumière plus nette sur le visage.

Les gruaux, héritage discret des matins chinois, prolongent ce même mouvement intérieur :

Rien de spectaculaire. Juste des gestes chauds, réguliers, qui rappellent que la beauté commence souvent par un repas simple, et par une manière plus douce d’habiter son corps.


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